Se choisir : courage ou égoisme

Elle entre...
Dans ses bras, des fleurs.
Pas offertes. Pas attendues.
Choisies.
Par elle et pour elle.
À cet instant, il n’y a plus d’attente.
Plus de regard extérieur à séduire.
Plus de rôle à tenir.
Il n’y a qu’elle, dans la pleine vérité de sa présence.
Elle ne rentre pas pour "faire bonne figure".
Elle rentre en étant connectée à elle-même, remplissant l’espace d’une présence douce et d’une certitude silencieuse : la reconnaissance de sa propre valeur, de sa propre splendeur.
Pendant longtemps, nous avons appris à attendre que l’extérieur vienne confirmer notre valeur.
- Un regard,
- Un compliment,
- Une réussite,
- Une validation.
Nous avons ainsi appris à « mériter » notre propre amour.
Nous avons ainsi appris à repousser le moment de nous sentir "assez".
Nous avons ainsi appris à différer l’instant où nous pourrions dire : " Je suis celle — ou celui — que j'attendais, que j'ai toujours attendu. "
- Combien d'années passent ainsi, à guetter, à attendre un signe extérieur ?
- Combien de temps à repousser le moment où nous pourrions nous choisir, simplement parce que nous sommes en vie ?
- Combien de rêves différés, de projets mis de côté, de parts de nous laissées dans l'ombre... en attendant une permission qui ne viendra peut-être jamais ?
S’accepter dans toute sa splendeur, ce n’est pas seulement un concept !
S’accepter dans toute sa splendeur, ce n’est pas seulement un concept.
Ce n’est pas non plus une théorie séduisante qu'on affiche comme un mantra.
- C’est un choix.
- Un choix au quotidien,
- Un choix parfois exigeant,
- Un choix parfois bouleversant,
- Un choix courageux.
C’est par exemple :
- Se lever et se dire aujourd'hui c'est ma journée, comment puis je la vivre au mieux pour moi, pour les autres ?
- S’acheter des fleurs parce que cela nous fait plaisir,
- S’écrire une lettre d’amour sincère, sans attendre qu’elle vienne d’un autre,
- Créer un espace où l’on s’émerveille tous les jours de ce que l’on vit, même des choses les plus simples.
Pas pour paraître.
Pas pour prouver.
Simplement parce qu’en soi, tout est déjà digne d’être célébré.
Pour personne d’autre que pour soi.
Se choisir, c'est rentrer chez soi.
Pas chez soi comme un simple lieu de villégiature ou de passage,
Chez soi comme un état d’être, une terre intérieure où l’on peut enfin déposer les armes.
C’est reconnaître que tout ce que l’on cherchait frénétiquement à l’extérieur — reconnaissance, amour, sécurité — est déjà là.
Dans cet espace intérieur que l'on avait oublié.
Cet espace que l’on apprend à ré-habiter, à découvrir, à déployer.
C’est déposer les armes, les masques, les « je dois » automatiques et se regarder avec des yeux d’émerveillement.
C’est s’asseoir face à soi-même, en silence, et murmurer : " Je suis assez. Je suis ici. Je suis moi. "
Se choisir, c'est cesser de mendier ce qui est déjà là.
C'est se rappeler que nous sommes dignes par essence, et non par performance.

Souvent dans le monde professionnel, nous avons été conditionnés à fonctionner selon le paradigme :
- Faire et être reconnu,
- Réussir et être légitime, se sentir légitime,
- Performer et être accepté.
Et si, au contraire, tout commençait par l’intérieur ?
Et si le leadership consistait d'abord à se choisir, à se reconnaître, à s’incarner, avant de chercher à guider, à inspirer, à transformer ?
Un leadership non pas façonné par la peur ou l’image, un leadership qui parle de vérité intérieure.
Se choisir, ce n'est pas se refermer. C’est s’ouvrir.
Se choisir, c’est aussi poser des actes concrets.

Comme cette femme qui, ce samedi, choisit des fleurs pour elle-même, et qui, en les arrangeant avec soin dans un vase en rentrant chez elle, ressent de la joie et du plaisir parce qu’elle sait qu’elle s’est choisie en faisant cela.
Se choisir, c’est :
- Se donner du temps sans culpabilité, S'entourer de beauté, même sans "raison" spéciale,
- Oser dire non quand son cœur dit non, Oser dire oui quand son âme dit oui,
- Célébrer son quotidien chaque jour.
Et c’est aussi parfois... se regarder être imparfait.e et se dire que c'est OK.
Se donner la permission de recommencer, de tâtonner, de douter, sans se rejeter.
Parce que se choisir, ce n’est pas devenir parfait. C’est devenir vivant.e.
Quand une femme, quand un homme, ose se choisir, il ou elle devient un centre d'attraction naturel.
Pas par stratégie.
Pas par calcul.
Simplement parce que la vérité irradie.
Le monde sent cette présence : celle d’un être humain conscient et réconcilié avec lui-même,
debout dans sa lumière et dans ses ombres, sans honte, sans excès, avec simplicité.
Un être humain qui n’attend plus la permission d’exister.
Alors… et si vous étiez celle, celui que vous attendiez depuis toujours ?
Et si, au lieu d'attendre que le monde vous dise "Tu es assez", vous étiez celui, celle qui se l’offrait en premier ?
Et si vous décidiez, aujourd'hui,
- de rentrer chez vous,
- de remplir votre espace,
- de sourire non pas pour le miroir… de sourire depuis l’intérieur.
Ce choix n’est pas égoïste.
Il est fondateur.
Il est créateur.
Il est même révolutionnaire.
Car tout part de soi. Et tout parle de soi.
Alors choisissez-vous.
Pas demain.
Pas quand tout sera "parfait".
Choisissez-vous aujourd'hui.
Accueillez votre splendeur.
Devenez la source de votre propre émerveillement.
Et laissez le monde s’en émerveiller à son tour.
