Mode vie. Mode survie.
Deux états.
Deux réalités.
Deux façons d’habiter le monde.
Et, entre les deux, il y a souvent un grand silence.
Un écart.
Une tension sourde.

Il y a ce que l’on montre.
Et il y a ce que l’on vit en dedans :
- Le personnage et le monde intérieur,
- L’efficacité et l’essoufflement,
- L’action et la tension,
- Le leadership et le doute.
Il y a ce moment où l’on sent bien que quelque chose ne va plus… sans forcément savoir quoi ni comment en sortir.
Ce que je rencontre dans mon métier d’accompagnante, ce sont des êtres brillants, compétents, des leaders.
Des personnes solides en apparence, lucides, investies.
Elles font et ont fait ce qu’il fallait faire.
Elles connaissent et ont connu les réussites, atteint les objectifs, porté les responsabilités.
Elles sont souvent perçues comme inspirantes.
J’accompagne souvent des personnes brillantes, exigeantes, engagées — chez qui ce décalage est d’autant plus invisible.
Souvent introverties.
- Elles parlent peu d’elles,
- Elles prennent sur elles,
- Elles observent, elles analysent, elles tiennent bon.
Celles que l’on croit solides, alors qu’à l’intérieur, ça vacille parfois.
Parfois, derrière les fonctions, les titres et les performances, ce sont des femmes et des hommes en mode survie.
Le mode survie - une stratégie qui peut devenir une prison

Le mode survie, c’est ce fonctionnement automatique qui est adopté pour tenir et avoir une :
- tenue impeccable,
- to-do list pleine,
- maîtrise apparente.
On avance. On gère. On résout. On fait cela.
On le fait à quel prix ?
- Fatigue chronique.
- Émotions anesthésiées ou explosives.
- A fleur de peau.
- Corps tendu, cœur en veille.
- Sens en pointillés.
Peu à peu, parfois même sans s'en rendre compte :
- Le lien à soi se fragilise.
- Le plaisir s’efface.
- La joie se raréfie.
Le mode survie, c’est une stratégie de protection.
Utile, ponctuellement notamment quand un danger est proche.
Par exemple, lors d'un tremblement de terre, il est courant de voir les oiseaux s'envoler, les animaux détaler. Ils savent instinctivement qu'un danger approche. Dans ce cas, le mode survie est véritablement très utile, il sauve la vie.
Cependant, il peut être destructeur si utiliser ce mode est devenu une zone d’habitude. Dans ce cas, il agit comme une armure. Il isole. Il anesthésie aussi parfois ce qui fait notre singularité, notre humanité.
Dans ce mode :
- On avance par devoir, par réflexe, par conditionnement,
- On se coupe du corps pour rester efficace,
- On rationalise les émotions pour ne pas se laisser submerger,
- On confond présence et performance.
En plus, ce mode survie n’a pas de visage précis.
- Il peut porter un tailleur impeccable ou une chemise froissée.
- Il peut briller en réunion et s’éteindre dans le silence du soir.
- Il peut faire avancer les projets, accompagner des équipes, tenir des deadlines – tout en s’éloignant peu à peu de soi.

Alors voilà quelques exemples, pour décoder les signes du mode survie qui sont plutôt subtils :
- Vous avez du mal à ressentir vos émotions, ou elles vous débordent soudainement,
- Vous sentez une fatigue présente, même après du repos,
- Vous agissez mécaniquement, et vous vous rendez compte que c'est sans réelle envie,
- Vous vous sentez coupé·e de vous-même, même si tout “fonctionne” en apparence,
- Vous ne vous reconnaissez plus vraiment dans ce que vous incarnez au travail.
Et pourtant… vous continuez parce que vous avez toujours fait comme ça.
Le risque :
- un jour, le corps dit stop,
- ou l’âme s’essouffle,
- ou un événement vient ébranler cette façade bien construite.
Et là, quelque chose va s’ouvrir.
D'abord, un doute puis une faille et enfin un espace : Celui du "mode vie".
Le mode vie - une reconquête de soi

Le mode vie, c’est
- quand on redonne sa place au corps, aux émotions, à l’élan,
- quand on fait de la clarté intérieure une boussole,
- quand le leadership se vite dans :
- la présence,
- l’écoute,
- L’alignement.
C’est un chemin de libération, de libération de schémas, de croyances, de freins.
C'est un moment où l’on commence à habiter sa vie, celle que l'on souhaite.
Pas juste son rôle.
Pas juste ses responsabilités.
C’est un retour à soi pour ensuite mieux inspirer les autres.
Non pas en forçant, en incarnant.
C’est aussi :
- incarner les responsabilités autrement,
- un changement de posture intérieure.
C’est remettre du sens, de la présence, de l’écoute de soi dans ses choix, dans sa manière de :
- diriger,
- collaborer, s’engager.
C’est ne plus agir contre soi. C'est agir avec soi, partir de soi.
Le mode vie, c’est quand :
- Vous commencez à ressentir ce qui est juste pour vous,
- Vous prenez le temps de vous écouter avant de répondre,
- Vous redonnez leur place à vos émotions, non comme des faiblesses, comme des boussoles,
- Vous osez être vrai.e dans vos relations professionnelles,
- Vous ne cherchez plus à performer pour être reconnu.e,
- Vous avez envie d'exprimer qui vous êtes, profondément.
Choisir le mode vie, ce n’est pas tout envoyer valser.
Ce n’est pas quitter ses responsabilités, ses ambitions, ni sa posture professionnelle.
C’est apprendre à les incarner autrement.
C’est réapprendre à ressentir, à écouter son corps, à accueillir ses émotions comme des alliées.
C’est ralentir pour mieux avancer.
C’est redonner du sens à ce que l’on fait et à qui l’on est.
Dans ce mode-là, vous agissez à partir de ce qui vous anime vraiment.
À partir de :
- ce qui est là,
- ce qui fait sens,
- ce qui vibre, même doucement.
C’est :
- remettre du vivant dans ce qui est devenu mécanique.
- une façon d’être, avant tout,
- être plus présent à soi :
- Sentir,
- Ressentir,
- Respirer.

- Sortir de la tête pour habiter le corps.
- Écouter ce que l’on tait ou que l'on a tu.
- Respecter ses besoins, ses limites, ses rythmes.
Le mode vie parle de faire de la place à la lenteur, à la profondeur, à l’intériorité.
Un chemin d’alignement… et de courage
Revenir dans ce mode vie demande aussi du courage parce qu'il vous demande de :
- sortir du connu,
- déconstruire des années de conditionnement,
- vous autoriser à ralentir, à ressentir, à réajuster.

Car il faut oser :
- Se poser des questions inconfortables.
- Revoir certaines croyances ou automatismes.
- Se reconnecter à sa vulnérabilité (et donc à sa force).
- Changer de rythme et parfois, de priorités.
Et ce chemin, une fois emprunté, je vous le garantie, change tout.
Il vous remet en lien avec votre vérité intérieure.
Et vous permet d’inspirer les autres sans forcer, simplement en étant vous-même.
C’est aussi un chemin précieux pour les personnalités introverties.
Car il donne enfin la place à leur nature profonde : réflexion, sensibilité, écoute, profondeur, lucidité.
C’est aussi un puissant point d’ancrage.
Car dans ce mode de vie plus conscient, vous retrouvez votre zone de puissance naturelle :
celle de l’observation fine, de la profondeur, de la lucidité, de l’alignement intérieur.
Et vous, où en êtes-vous ?
- Prenez-vous vraiment le temps de vous écouter, au-delà de l’agenda et des obligations ?
- Vous autorisez-vous à rayonner, à votre manière, avec votre énergie à vous ?