L’art de se découvrir
Ou comment reprendre sa place sans renoncer à soi et sans s'auto-saboter.
Et si tout partait d’un oui ?
Il y a des moments où :
- tout semble figé,
- l’on peut même avoir l’impression de ne plus :
- avancer,
- faire les bons gestes,
- être dans les bons rôles, au bon endroit…
Tout cela se passe sans heurts, mouvements, vibrations.
Des moments où l’on se sent comme séparée de soi,
Un peu à côté.
Un peu en veille.
Présente, et pas complètement vivante (remplie de joie, de satisfaction).
- Et si ce n’était pas un vide ?
- Et si ce n’était pas une impasse ?
- Et si c’était le début… d’un nouveau dialogue avec soi ?
Ce qui précède la découverte
Avant de se découvrir, il y a souvent un évènement, une sensation corporelle, un épuisement.
Il n'est pas forcément physique. Il s'agit plutôt d'un épuisement d’adaptation.
D’avoir trop longtemps dit oui aux autres, en oubliant de se dire aussi oui à soi.

Il y a une forme de lassitude à :
- porter des masques,
- jouer des rôles que l’on tient bien et dans lesquels on ne se reconnaît plus vraiment.
Et puis un jour, ce qui s’est tu si longtemps revient frapper doucement à la porte.
Ce n’est pas une crise.
C’est un appel. Une sensation fine mais claire :
Et si je pouvais enfin revenir à moi ?
Ce « oui » qui change tout
Se découvrir ne commence pas par une révolution.
Cela commence souvent par un oui timide.
Un oui à :
- une envie enfouie,
- une fatigue ignorée,
- un rythme plus doux,
- une vérité que l’on n’a jamais dite tout haut.
Un petit oui. Pas spectaculaire.
Un petit oui non négociable.
Un oui qui ne fait pas de bruit mais qui change tout.
Parce que c’est le premier que l’on s’adresse à soi, après tant d’années à dire oui… pour :
- faire plaisir,
- correspondre,
- ne pas déranger.
Dans cet art de se découvrir, il ne s'agit pas de se réinventer.

C’est se retrouver.
C’est redonner de la valeur à ce que l’on est déjà, en silence, en profondeur, en beauté.
C’est ne plus chercher à devenir.
C'est chercher à revenir :
- à soi,
- à ce qui fait sens,
- à ce que l’on ressent.
Se découvrir, ce n’est pas créer un nouveau personnage : c’est enlever ce qui n’est plus nécessaire.
Ce que l’on découvre en chemin
En disant oui à soi, on découvre :
- Des élans longtemps retenus
- Des intuitions mises de côté
- Des sensibilités qu’on croyait gênantes
- Des forces douces mais stables
- Des espaces intérieurs inexplorés
Et surtout, une liberté nouvelle.
Pas celle qui crie "je fais ce que je veux".
Celle qui murmure :
"Je suis en train de m’honorer."
Ce que disent les femmes que j’accompagne
- « Je ne sais pas où ça me mène, mais je sens que je ne peux plus faire semblant. »
- « J’ai envie de ralentir, pas de fuir. Juste de revenir à ce qui est juste. »
- « Et si c’était enfin à mon tour ? »
Il n’y a pas de mode d’emploi.
Il y a un chemin.
Et le point de départ, c’est toujours le même : un oui.
Ce « oui » est un pivot
C’est le moment où l’on cesse de vouloir se convaincre, de se négocier, de s'auto saboter.
Et où l’on commence à s’écouter.
C’est là que naît la vraie transformation.
Pas celle des injonctions extérieures, mais celle de l’alignement intérieur.
Parce que quand on se dit oui, on n’a plus besoin de forcer.
On commence à s’ajuster.

Parfois, même ce petit "oui" est difficile à prononcer.
Parce qu’entre nous et ce "oui", se dresse une autre forme de résistance : l’auto-sabotage.
C’est subtil.
Ça ne crie pas.
Ça se déguise en prudence, en perfectionnisme, en timing "pas encore bon".
Ça dit des phrases toutes faites comme :
- « Je verrai plus tard »
- « Ce n’est pas si grave »
- « Je devrais être capable de faire sans »
- « Je n’ai pas encore mérité ce moment pour moi »
Parfois ce qu’on appelle parfois “réalisme”, c’est souvent une peur qui s'est déguisée.
Un réflexe d’auto-protection qui empêche d’oser.
Un conditionnement ancien qui repousse ce rendez-vous avec soi.
L’auto-sabotage, ce n’est pas une faute.
C’est un signal.
Un appel mal formulé vers plus de douceur, plus de soutien, plus de permission.
Et si, cette fois, au lieu de vous juger, vous décidiez simplement… de vous tendre la main ?
Et toi ?

Quel serait ce tout petit oui que vous pourriez vous offrir cette semaine ?
- Un oui à un besoin que vous n'avez jamais nommé ?
- Un oui à une fatigue que vous refusez encore ?
- Un oui à une partie de vous que vous cachiez même à vous-même ?
- Un oui à un silence que vous avez longtemps redouté ?
Et si ce oui-là devenait ta boussole ?
Ce que je crois profondément
Nous ne nous transformons pas par obligation.
Nous nous transformons par autorisation.
Pas celle des autres.
Pas celle d’un système.
Celle que l’on se donne à soi, quand on se dit enfin :
« Je mérite d’exister telle que je suis.
Et j’ai le droit d’évoluer autrement. »
Pour finir
Se découvrir n’est pas un projet.
C’est un processus.
Un dépouillement.
Un retour à l’essentiel.
Et tout commence…
Par un oui.
Un oui à vous-même.
À ce que vous portez.
À ce que vous avez peut-être tu trop longtemps.
Et si vous ne savez pas encore exactement par où commencer…
Commencez par ce qui en vous sait déjà.
Alors peut-être que le prochain pas ne sera pas spectaculaire. Mais il sera juste.
Et ce sera déjà un début.
Le début du retour à vous-même.
