Alexandra Astrid Muzotte
Connaissance de soi
Mindset, Leadership & Empowerment

Bouger, c’est déjà se libérer


J’aime beaucoup cette phrase qu’un de mes amis a dit l’autre soir quand on discutait notamment sur le temps qui passe :

"Ce n’est que quand on commence à bouger qu’on sent ses chaînes."

 

Je ne m’étais jamais posé la question de cette manière et pourtant…

Cela amène un autre regard sur son histoire, sur son quotidien.

Et parfois on constate ainsi que :

  • Tant que l’on reste dans l’immobilité,
  • Tant que l’on répète les mêmes gestes, les mêmes rôles, les mêmes pensées,

tout semble en place.

Les chaînes, ces chaines, on ne les sent pas.

Elles se fondent dans le décor.

Elles deviennent invisibles.

On les confond même avec notre manière d’être.

Le moment où tout commence à se craqueler

Cependant, il arrive un jour où au détour d’une conversation, un mot, une phrase interpellent et ….

Quelque chose commence à se craqueler, on ne voit plus les choses de la même manière, du même endroit. Elles prennent une autre signification, un autre sens et

  • On bouge, même légèrement, 
  • On dévie d’un demi-degré,
  • On ose un soupir, un "non", un regard différent…

alors là, on commence à sentir quelque chose qui serre, qui contracte.

 

Alors, même, sans savoir les nommer vraiment, on les sent.

Et, on se rend compte que :

  • elles tirent,
  • elles résistent,
  • elles réveillent en nous quelque chose.

Ce, je ne sais quoi qui gêne de plus en plus.

La zone du connu : confortable qui devient étroite

Et peu à peu, on se rend compte qu’il y a :

  • des silences si bien installés qu’on ne les entend plus,
  • des chaînes si bien ajustées qu’on finit par les oublier,
  • des rôles tellement intégrés qu’on les confond même avec notre identité. Carl Gustav Yung parlait de persona.

 

Et c’est précisément là, dans cette zone de connu, que s’est installé un certain immobilisme malgré nous et que réside notre endormissement.

Pas dans une zone de confort — parce que souvent, elle n’est pas confortable.

Dans une zone de maîtrise apparente, de répétition rassurante, de fonctionnement quasi automatique.

  • On sait faire.
  • On sait jouer le rôle.
  • On sait tenir.

Alors on continue.

Même si, intérieurement, quelque chose s'est éteint.

Quand la vie nous pousse à bouger

Et puis, un jour, il y a un mouvement. 

Parfois, il ressemble à 

  • Une fatigue qu’on ne peut plus ignorer,
  • un élan de vérité qu’on ne peut plus retenir,
  • un désir timide mais tenace : celui de se retrouver.

D’autres fois, il est imposé par l’extérieur suite à :

  • Un changement, 
  • un divorce,
  • une rupture,
  • un conflit,
  • un départ,
  • un choc,
  • un licenciement.  

 

Ce quelque chose qui nous oblige à bouger.

 

Et alors…

 

Tout ce qui était camouflé jusque là va remonter à la surface.

Voir les chaînes, enfin

Ce pas de côté — aussi discret soit-il — devient un révélateur.

  • Il fait craquer les coutures invisibles.
  • Il met en lumière les tensions enfouies.
  • Il nous fait sentir que ce que l’on portait… ne nous va plus.

 

Et c’est là que cette phrase prend tout son sens :

“Ce n’est que quand on commence à bouger qu’on sent ses chaînes.”

 

Pas les chaînes visibles.

Pas celles qu’on pourrait facilement dénoncer ou rejeter.

  • Celles qu’on s’est mises nous-mêmes, en croyant bien faire et faire bien.
  • Celles qu’on a même serrées par loyauté, par besoin de reconnaissance, par peur de déplaire.
  • Celles qu’on a renforcées à chaque “oui” qui voulait dire “non”, à chaque rôle accepté alors qu’on sentait déjà que ce n’était pas ce qui nous correspondait.

Et ce qui paraissait fluide devient contraint

Ce mouvement a fait apparaître l’illusion dans laquelle on évoluait jusque là :

  • Le “je dois” qui sonne creux,
  • le masque qui devient lourd,
  • le silence qui pèse au lieu d’aider.  

 

Et ce qui nous semblait normal jusqu’à hier devient insupportable aujourd’hui.  

Ce qui paraissait fluide devient contraint.

Ce qui faisait notre force devient presque comme une prison.

Deux choix : se figer ou avancer

Et on vacille.

On se dit qu’on devrait revenir en arrière,

  • Faire comme avant,
  • Re rentrer dans la case,
  • Refermer la parenthèse.

 

Et on se rend compte qu’il nous est devenu impossible de revenir en arrière, de redevenir aveugle à ce qu’on a vu.  

Que quelque chose en nous a changé.

Alors on a deux choix :

  • Se figer à nouveau, reprendre le rôle, serrer les dents et se convaincre que ça ira,
  • Ou… continuer le mouvement, même lentement, même maladroitement.  

Pas à pas.

Peu à peu.

Jusqu’à ce que le passage se crée.

Puis l’élan.

Puis le choix conscient et continu.

Le mouvement intérieur

Ce que j’observe dans mes accompagnements, c’est que tout commence là, par un frémissement, un inconfort, une question :

“Est-ce que je peux vivre autrement ce que je vis aujourd’hui ?”  

 

Il n’y a pas de réponse immédiate, cette question ouvre seulement un nouvel espace.

Et peu à peu, se fait un recentrage profond.

Ce mouvement, il n’est pas toujours spectaculaire.

Il ne ressemble pas toujours aux grands tournants dont on entend parler. 

Il est plutôt plus discret, plus intime, plus intérieur.

Les petits gestes qui transforment tout

Il ressemble à :

  • un soupir de soulagement quand on dit enfin ce qu’on ressent,
  • une larme silencieuse quand on se reconnaît dans le regard d’un autre,
  • une décision prise sans fracas avec conviction et alignement,
  • un “oui” vibrant à une opportunité qu’on aurait refusée par peur,
  • un “non” posé avec fermeté et amour.

 

Le "Je te vois" dans le film AVATAR.

Offrir et avoir un espace pour ressentir, se poser

Ce que je crois profondément, c’est que nous ne manquons pas de force.


Nous manquons d’espaces pour :

  • ressentir,
  • écouter, 
  • nous ajuster même un peu,
  • pour sentir les chaînes.

Parce qu’une fois qu’on les sent… on peut enfin commencer à les desserrer.

Alors, et vous, quels mouvements avez-vous mis de côté parce qu’ils réveillaient vos chaînes ?

 

Et si aujourd’hui, vous osiez faire un pas ? Même minuscule.

  • Un pas qui ne vous éloigne pas de votre vie,
  • Un pas qui vous en rapproche.

 

Parce qu’il ne s’agit pas toujours de révolution.

Parfois, il s’agit juste de révélation.

 

Parce que parfois, il suffit d’une respiration pour libérer ce qui attendait en silence.


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