
Pendant longtemps, on vous a peut-être dit qu’il était important de faire ses preuves.
Ce dont on ne vous a pas parlé, c’est de l’histoire qui pouvait se construire à travers cela.
Il est « normal » de :
- apprendre,
- travailler,
- montrer que vous étiez compétente, légitime.
Ca fait partie de l'apprentissage.
Et c’est ainsi que vous construisez votre expérience et gagnez en crédibilité.
Et vous l’êtes expérimenté et crédible de part tout cela et surtout parce que vous avez évolué au fil des ans.
Vous vous êtes adapté (e), ajusté (e).
Vous avez pivoté.
Vous avez performé.
Vous avez donné, beaucoup.
Et vous avez avancé.
Et tout ça, c’était vraiment fabuleux.
Quand le doute s’installe sans prévenir
Juste qu’au jour où, il y a eu cet événement. Cet évènement qui, sans le vouloir, a entrainé un moment de doute.
Et ce doute a commencé à s’installer en vous.
Et vous avez commencé à vous questionner.
C’était peut-être après cette réunion où vous avez pris la parole…
Et malgré les retours positifs, une voix intérieure a soufflé : « Tu as été trop visible. Tu n’as pas tout maîtrisé. Ils vont s’en rendre compte. »
Ou ce moment où vous avez été promue — et plutôt que de savourer, vous vous êtes demandé : « Est-ce que je suis vraiment à la hauteur ou est-ce qu’il fallait promouvoir une femme ? »
Ce doute, il n’est pas bruyant. Il agit en souterrain.
Il déforme les évidences, creuse l’écart entre ce que vous avez fait, qui vous êtes… et ce que vous croyez valoir.
Sans prévenir, il s’est glissé en vous.
Il a simplement commencé à chuchoter : « Et si tu n’étais pas vraiment à ta place ? »
Depuis, vous le sentez, il s’installe parfois dans vos silences.
Il grignote même peu à peu la fierté, efface la lumière des réussites passées, glisse de l’inquiétude dans vos élans.
Ce que ce doute dit de vous (et ce qu’il ne dit pas)
Ce doute-là ne parle pas de votre compétence ou de votre incompétence.
Il parle de ce que vous avez appris à croire sur vous, dans un monde où l’on vous a probablement plus souvent demandé de faire vos preuves que de vous faire confiance.
Il ne remet pas en cause votre valeur.
Il vous invite, malgré lui ou grâce à lui, à la revisiter autrement.

La valeur ne se prouve pas. Elle se reconnaît.
Votre valeur n’est pas dans ce que vous prouvez.
Elle est dans ce que vous portez déjà.
Et elle ne disparaît pas quand vous doutez.
Elle ne s’efface pas quand vous trébuchez.
Elle n’a jamais dépendu d’une perfection qui est impossible.
A ce propos, je vous invite à réfléchir à cette citation d' Antoine de Saint-Exupéry :
“Qui veut atteindre la perfection, veut marcher sur l'horizon.”
Ce que j’entends souvent dans les accompagnements
- “J'ai l'impression que je dois être irréprochable pour être crédible.”
- “J’ai peur qu’un jour, on découvre que je ne suis pas aussi compétente qu’on le pense.
- “Je ne comprends pas pourquoi je me sens encore en décalage malgré tout ce que j’ai accompli.”
Le syndrome de l’imposteur, la peur de ne pas être à la hauteur, cette sensation floue de ne pas “mériter” sa place… peuvent s’inviter dans votre quotidien peu à peu de façon insidieuse et silencieuse.
Ils touchent de nombreuses personnes et même les femmes brillantes, engagées, talentueuses.
- Ces femmes qui assurent.
- Ces femmes qu’on admire.
- Ces femmes qui sourient… et qui, à l’intérieur, se posent mille questions.
Et si vous n’aviez rien à prouver ?

Non pas parce que vous n’avez plus rien à accomplir.
Parce que vous êtes déjà là, entière, vivante, compétente — même quand vous en doutez.
Parce que vous avez appris à chercher à l’extérieur ce que vous n’avez jamais appris à reconnaitre à l’intérieur.
Ce qu’il vous manque n’est pas une compétence de plus.
Ce n’est pas une formation. Ce n’est pas un titre.
C’est souvent un moment, un espace.
Un espace pour :
- revenir à vous,
- déposer l’armure, même pour un instant,
- reconnaître votre propre regard sur vous-mêmes,
- réhabiter votre valeur, celle que vous avez déjà — même si vous l’avez parfois oubliée en chemin.
Revenir à votre socle
Et si le leadership commençait par là ?
Non pas dans la posture à adopter, dans la présence à retrouver.
Une autre voie, une autre voix, qui parle de :
Une posture qui s’ancre dans l’alignement.
Une puissance qui s’incarne sans se raidir.
Une clarté qui émerge… quand on cesse de se corriger en permanence.
Parce qu’être en lien avec sa valeur, ce n’est pas de l’égo.
- C’est de l’ancrage.
- C’est une écologie intérieure.
- C’est une façon de se positionner sans s’effacer.
Ce que cela change, concrètement
Ce que j’observe dans les accompagnements individuels et collectifs, c’est qu’à partir du moment où une femme se reconnecte à sa valeur profonde :
- ses décisions deviennent plus fluides,
- ses choix sont plus alignés,
- ses limites sont posées avec plus de calme,
- ses relations s’assainissent.
Elle se sent moins "à prouver", plus "à exprimer".
Elle ne cherche plus à convaincre tout le monde.
Elle ne cherche plus à s’épuiser dans la démonstration.
Elle ne cherche plus à faire comme il faut.
Elle commence à choisir.
Avec simplicité.
Avec une force tranquille.
Ce n’est pas spectaculaire.
C’est subtil.
C’est de là que vient le vrai rayonnement.
Et si, cette semaine,

Et si cette semaine, vous vous arrêtiez pour vous poser cette question :
Qu’est-ce qui, en moi, a de la valeur… même quand je ne le montre pas ?
Pas ce que vous faites.
Pas ce que vous prouvez.
Pas ce que les autres valident.
Ce que vous êtes.
Ce que vous portez naturellement.
Ce que vous oubliez parfois, parce que c’est devenu tellement habituel.
Prenez un instant.
Écrivez. Laissez venir.
Peut-être qu’un mot, une image, une sensation va émerger.
Et si c’était de là que tout repartait ?
Parce qu’il ne s’agit pas de devenir plus.
Il s’agit de vous rappeler qui vous êtes déjà.
Et c’est là que réside votre force.
Votre boussole.
Votre impact.