Alexandra Astrid Muzotte
Connaissance de soi
Mindset, Leadership & Empowerment

Leadership et émotions : et si le fait de ressentir devenait un atout stratégique ?


Avez-vous déjà été considéré (e) trop sensible et donc trop émotif (ve).  La chance que j’ai eue en tant que femme est qu’être sensible est malgré tout « autorisé » sauf quand cela a attrait à l’ambition.   Avez-vous pu constater que le fait de ressentir au-delà de l’autorisation que l’on se donne, n’est pas toujours si facile et pas toujours bien enseigné ? Et même que pour certaines personnes, cela peut même être considéré comme un risque (parce que potentiellement souffrant).   Pour celles-ci, il est donc plus aisé et utile de se forger une carapace, voire de porter un masque.    Il est plus facile de : se montrer solide, compétente, rationnelle, compartimenter : ici le travail, là les émotions. Comme si ces deux dimensions ne pouvaient pas cohabiter. Que d’être, parfois, vulnérable et sensible.
priscilla du preez
Et pourtant. Combien de fois avez-vous ressenti quelque chose dans votre ventre (une tension ) par exemple avant un échange délicat ? Combien de fois avez-vous contenu une émotion, au lieu d'écouter ce qu’elle voulait vous dire ? Combien de fois vous êtes-vous finalement coupé (e) de vous-même, pour "tenir", "avancer", "rester professionnelle" ?  

Alors qu’est ce qui fait que ressentir peut devenir stratégique et peut amener à développer un autre type de leadership ?

 

Nous en discutons beaucoup dans les espaces que je propose parce que il ne s’agit pas que de "gérer ses émotions" en tant que leader. Ce qui peut s’apparenter à les étouffer, les lisser ou  ne pas vouloir "se laisser submerger". 

 

Il s’agit de créer un espace intérieur où les émotions deviennent des indicateurs, des alliées, des capteurs, des boussoles.

Et si ressentir était aussi une compétence ?

Et si ressentir était une compétence qui pouvait aider, accompagner, guider, faire pivoter ? Parce que dans un monde qui change vite, où l'incertitude et la complexité font partie du quotidien, qu’est ce qui pourrait être aidant et commun à chacun pour naviguer à travers tout cela ?   Le ressenti. Et pour ressentir, le meilleur « outil » est le corps. Et cela commence par une question simple :   Qu’est-ce que je ressens, là, maintenant ? Pas pour dramatiser. Pas pour expliquer. Juste pour écouter.
Car toute émotion contient une information : La colère pointe une limite, une injustice, un besoin non respecté. La tristesse nous relie à ce qui a été perdu — et donc à ce qui a compté. La peur éclaire un besoin de sécurité ou de clarté. La joie montre l’élan, la cohérence, la vitalité.   Et si un de vos nouveaux capteurs n’était pas ce que vous savez, mais ce que vous ressentez ?  Et si vous vous autorisiez à écouter ?   En tant que leader, vous avez la possibilité de choisir d’ignorer ces signaux… ou d’apprendre : à les lire, à les accueillir, et à les transformer.

Les émotions ou l’intelligence émotionnelle - une écoute et un autre type de responsabilité

Daniel Goleman a défini les cinq piliers de l’intelligence émotionnelle :

  1. La conscience de soi : reconnaître ses émotions, les nommer, les sentir dans le corps.
  2. La maîtrise de soi : ne pas réagir à chaud, mais répondre avec discernement.
  3. La motivation profonde : être en lien avec son "pourquoi", ce qui donne du sens à l’action.
  4. L’empathie : sentir ce que vit l’autre sans absorber, ni projeter.
  5. Les compétences relationnelles : construire, ajuster, inspirer sans manipuler.

 

Ces compétences ne s’apprennent pas que dans les livres. 

Elles s’expérimentent, se cultivent.

Elles peuvent même profondément transformer la manière de piloter un projet, une équipe, une trajectoire professionnelle.

 

Car un leader qui se connaît devient toujours un leader qui inspire.

Être en lien avec soi pour mieux être en lien avec les autres

Beaucoup de femmes que j’accompagne me confient ceci : “Je me suis longtemps sur-adaptée parce que j’ai cru que : je devais être plus compétente,  je devais tout maîtriser, tout anticiper, je devais toujours frôler la perfection. "    Ce qu’elles n’avaient pas imaginé c’est que plus elles faisaient cela plus elles se faisaient passer après… et plus elles se coupaient d’elles-mêmes, perdaient en clarté, en vitalité… et finalement en confiance.   Ce que ces femmes découvrent en chemin, c’est qu’il est possible de se reconnecter. En enlevant ce qui n’est plus juste pour elles, en revenant à leur centre, en réapprenant à écouter les signaux faibles, les élans du corps, les émotions qui traversent.   Parce que c’est souvent là que réside leur vraie force : dans cette capacité à ressentir, à percevoir, et donc à incarner une autre forme de leadership.

Le leadership féminin, tel que je le vois et je l'entends consiste finalement à oser une autre posture. Cette posture qui parle d’être au clair, au clair avec soi pour être au clair avec les autres. On peut aussi parler de posture qui reconnaît :

  • la puissance de l’intuition,
  • la finesse du ressenti,
  • l’ancrage de la présence.

 

Et cela complète parfaitement l’efficacité, la stratégie et la rigueur.

 

Cela permet de faire moins et mieux, d’agir depuis un espace aligné.

 

Un espace où :

  • les décisions deviennent plus fluides, 
  • les tensions sont abordées plus tôt, 
  • la communication devient plus authentique.

Ce que cela change, concrètement

Un leader qui a développé son intelligence émotionnelle : il ne fuit pas le conflit, il apprend à le traverser, il s’écoute en amont, il n’attend pas d’être débordé·e pour ralentir, il cherche à faire ce qui est juste, pas à faire toujours plus.   Cela change : la qualité des échanges, la confiance dans les relations, la lucidité dans les décisions, et surtout… la posture intérieure, ce socle, cette sécurité sur lequels on peut s’appuyer, quoi qu’il arrive.   Et cela impacte aussi les résultats :  une meilleure clarté = de meilleures décisions, une meilleure écoute = moins de tensions latentes, un meilleur alignement = plus de motivation durable.

Leadership & les émotions = Lucidité + Humanité + Ancrage

• Ce n’est pas “être trop sensible”.
• Ce n’est pas “laisser l’émotion prendre le dessus”.

 

C’est choisir de ne plus piloter uniquement depuis la tête.

C’est élargir sa conscience.

C’est ressentir pour ajuster.

C’est écouter pour mieux décider.

 

Un leadership qui ose dire :

« Là, quelque chose en moi sait. Et je vais l’écouter et l’utiliser. »

Une invitation à revenir à vous

Alors, aujourd’hui, je vous pose cette question : Quelle émotion essayez-vous de contenir, de ne pas ressentir… qui aurait peut-être besoin d’être entendue ? Et si cette émotion, au lieu d’être un obstacle, était un accès à vous ? Un passage. Un signal. Une opportunité de mieux vous connaître... Et si le fait de ressentir vous permettait de mieux vous découvrir ? Et si le fait de vous découvrir vous amenait à être ce leader que vous avez toujours rêvé d’être ? Parce que le leadership est propre à chacun, il n’est pas une posture figée. C’est plutôt un art d’être en mouvement. Un art de sentir, d’ajuster, d’agir avec présence. Et si, cette semaine, vous faisiez de vos émotions non pas un sujet à “gérer”... si vous en faisiez une force à intégrer ?   

Et si vous aviez la possibilité de savoir quelle est l'émotion qui vous empêche le plus en ce moment ? 

Et si vous pouviez déjà identifier s’il y a :

  • une émotion qui revient ?
  • un signal intérieur que vous ignorez ?
  • quelque chose que vous pourriez transformer en capteur puis en boussole ?

 

Que feriez-vous ? Que mettriez-vous en place dès aujourd'hui ?

 

Et si à partir de maintenant, vous faisiez de votre émotion… une alliée stratégique ?

Parce que dans un monde incertain, le seul ancrage durable… c’est soi.

Et dans un monde complexe, l’intelligence émotionnelle devient un vrai atout.


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