Passer du perfectionnisme à l’excellence, un véritable changement de mindset

Il y a cette voix intérieure et familière, qui murmure :
"Tu pourrais faire mieux ou mieux faire…" – Belle nuance vous ne trouvez pas. 

 

Ceci est un moteur invisible de nos journées, celui qui nous pousse à nous dépasser et aussi à tout contrôler, à tout anticiper, à ne jamais relâcher la pression. 

 

Ce perfectionnisme semble rassurant : il promet la sécurité, le contrôle, la reconnaissance. Il est à la fois un cadeau et de l’illusion de sécurité parce qu’en fait il épuise du fait de se sentitr comme dans un brouillard de doute et d’auto-critique.

 

Il finit par bloquer l’élan, et nous éloigner de ce qui nous fait vraiment vibrer.

Vous êtes-vous déjà questionné (e) sur la signification d’excellence et sur celle de perfection?   Est-ce que pour vous excellence et perfection sont équivalentes ?  

Elles sont souvent confondues et pourtant, elles ne veulent pas dire la même chose.

Le perfectionnisme exige une absence d’erreurs et mesure la valeur personnelle sur la base de résultats souvent inaccessibles.

L’excellence, elle, consiste à donner le meilleur de soi dans le moment présent, avec conscience, intention et engagement.

 

Elle accepte l’erreur comme un signal, non comme un échec.  

Cette nuance est essentielle. Elle ouvre déjà une porte vers un autre rapport à soi et à ses actions.

L’excellence dont nous parlons là, naît de cet alignement intérieur, cette complétude, la clarté de ce qui compte vraiment et de la capacité à transformer chaque expérience, même imparfaite, en apprentissage.

 

L’excellence invite à oser, expérimenter et apprendre, là où le perfectionnisme peut amener peur et immobilité.

 

Or le chemin ne s’arrête pas là. L’étape suivante consiste à apprivoiser ce que nous cherchons souvent à éviter : l’imperfection.

Voici un exemple concret : vous avez un projet professionnel ou personnel en tête. La petite voix perfectionniste va vous inciter à tout préparer, à anticiper chaque scénario, à ne pas montrer le moindre défaut. Les résultats possibles ? 

Vous n’avancez pas, vous procrastinez, vous vous épuisez. 

Vous avancez, vous vous jugez, vous stressez si cela ne se passe pas comme vous le souhaitez, vous êtes frustré (e). 

 

Si vous êtes dans l’expérimentation de l’excellence : vous identifiez la première action faisable maintenant, vous la réalisez avec attention, et vous observez ce qui fonctionne et ce qui peut être ajusté. Vous transformez la peur de l’erreur en énergie d’apprentissage.

 

Cette simple posture libère une quantité incroyable d’énergie mentale et émotionnelle. Elle ouvre aussi un espace nouveau : celui de la créativité, de l’innovation, du courage et de la confiance en soi..

 

Et c’est précisément en accueillant nos limites que nous retrouvons la voie de l’alignement, là où l’énergie se met au service de nos valeurs.

En laissant aller le besoin de “tout contrôler, de l’espace est libéré pour ce qui compte vraiment : nos envies, nos valeurs, nos projets. 

 

Le perfectionnisme nous pousse à répondre aux attentes externes, à accumuler les réussites visibles, à chercher la validation. 

 

L’excellence, en revanche, invite à aligner nos actions avec nos valeurs et notre énergie intérieure.

Cela peut se traduire par : Choisir des projets qui ont du sens, même s’ils ne sont pas spectaculaires. Dire “non” à ce qui disperse et “oui” à ce qui nourrit. Poser des limites claires pour protéger son énergie et sa créativité.   Quand nos actions sont alignées, la réussite n’est plus une question de performance superficielle (elle ne dure pas), il s’agit de satisfaction profonde et durable. On ne se contente plus de “faire bien”, on s’accomplit en avançant.   La clé réside alors dans un choix intérieur : plutôt que de subir, nous pouvons décider de transformer.

Chaque action consciente, chaque micro-habitude même petite, qui nourrit confiance et clarté, devient une pierre sur le chemin de la confiance et de l’audace. Petit à petit, le stress et la peur par anticipation perdent leur pouvoir paralysant et deviennent un signal, une invitation à avancer.

Une fois ce cap franchi, il ne reste qu’à se lancer : avancer, tester, et laisser l’expérience devenir notre plus grand professeur.

Changer de mindset demande de l’audace. 

 

Car, il s’agit d’oser essayer sans garantie de résultat, d’expérimenter, d’accepter de se tromper et de s’ajuster. La peur de l’imperfection diminue au fur et à mesure que l’on découvre que l’action imparfaite produit toujours des résultats, des apprentissages et de nouvelles opportunités.

 

C’est là que la véritable excellence se révèle : non pas dans la perfection, dans la capacité à agir avec intention, conscience et engagement, tout en restant fidèle à soi-même.

Exercices pratiques pour amorcer votre révolution intérieure :

1. Identifier un domaine où le perfectionnisme vous bloque.
   Notez les pensées qui vous freinent et ce que vous perdez en énergie à vouloir tout contrôler.
2. Décomposer en micro-actions.
   Choisissez une seule action faisable maintenant, sans viser la perfection. Observez ce qui change dans votre énergie et votre ressenti.
3. Changer le dialogue intérieur.
   Remplacez : “Je dois faire parfait” par “Je fais de mon mieux, j’apprends en avançant.” Et Observez la sensation : le poids qui se libère, l’énergie qui revient.
4. Célébrer le progrès.
   Chaque pas, chaque essai, chaque expérience est une victoire sur la voix qui critique.

 

Pas à pas, ce processus nous amène à une transformation profonde.

Passer du perfectionnisme à l’excellence est bien plus qu’une stratégie : c’est un mode de vie, un mindset qui nourrit la confiance, la sérénité et la performance durable. 

 

C’est apprendre à marcher avec assurance sur le chemin de nos aspirations, même quand ce chemin est imparfait, sinueux et inconnu.

 

La vraie révolution intérieure ne réside pas dans l’absence d’erreurs. Elle réside dans la capacité à agir avec courage, intention et fluidité, et à savourer chaque étape du voyage.

 

L’excellence n’est pas la destination, c’est le chemin conscient que nous choisissons d’emprunter.